
2019-01-25T14:47:00+01:00
Si quelqu’un tente un de ces jours de lancer un débat pour vous expliquer que l’esport n’est pas un « vrai sport », c’est le genre d’histoire qui peut vous servir d’argument. Le weekend dernier à Mexico, Enzo Bonito, un gamer italien habitué aux simulateurs de conduite, a réussi à battre le champion brésilien Lucas di Grassi au cours de la Race of Champions : une course sur piste qui mixe joueurs d’esport et pilotes pros.
Big upset! Sim racer @EnzoBonito17 takes the scalp of @LucasdiGrassi! #ROCMexico @McLarenShadow pic.twitter.com/MMa98Pd4lP
— #ROCMexico (@RaceOfChampions) January 19, 2019
Sur l'Autódromo Hermanos Rodríguez, un circuit automobile intégré au stade du Foro Sol, qui accueille notamment la Formule 1, Bonito a dépassé sur la ligne d’arrivée di Grassi avec plus d’une demie seconde d’avance.
Sauf que si le premier est un gamer de 23 ans, le second est un pilote professionnel de 34 ans avec un sacré palmarès. Passé un temps par la Formule 1 avant de se tourner vers les moteurs électriques, di Grassi a tout de même remporté en 2017 le championnat de Formule E.
Pour ce qui est de la course, il est important de noter qu’on parle de sim racing : les pilotes ne roulent pas directement, mais s’installent tous les deux à quelques pas de la piste et contrôlent à distance le cockpit de leur véhicule, des VUHL 05.
Comme si ça ne suffisait pas, Bonito a remis les couverts le lendemain de la course, en battant cette fois-ci l’Américain Ryan Hunter-Reay : un champion d’IndyCar, triple fois vainqueur des 500 miles d'Indianapolis.
It's another major moment for sim racing! eROC gamer Enzo Bonito beat FE champion di Grassi on Saturday. He's adding #Indy500 and #IndyCar champion @RyanHunterReay to the list on Sunday! #ROCMexico pic.twitter.com/gTRayRobbl
— #ROCMexico (@RaceOfChampions) January 20, 2019
Bref, de quoi brouiller un peu plus la frontière entre course IRL et simulation. Pas sûr ceci dit que ce genre de performance puisse se reproduire pour des sports non-mécaniques ; a priori, Messi et LeBron James peuvent encore dormir sur leurs deux oreilles face aux pros de Fifa et NBA 2K.